L'éducation a besoin d'air!
03 April, 2024 • Par David Bessette
L’éducation au Québec n’est pas encore au point. C’est normal; l’idée d’une école gratuite, publique et obligatoire n’a même pas 200 ans. À l’échelle humaine, c’est super jeune!
À titre comparatif, quand la médecine « moderne » avait le même âge, le traitement passe-partout était d’enlever du sang aux malades en espérant que ça fasse partir le méchant. Et pourtant, ce que nos médecins accomplissent aujourd’hui est carrément époustouflant!
J’ai bon espoir que notre système d’éducation sera un jour tout aussi incroyable. Et ça ira encore plus vite si on accepte tous ensemble que le modèle qu’on a connu dans notre temps n’est pas nécessairement celui qu’on devrait garder. De « nouvelles » pratiques pédagogiques gagnent tranquillement en popularité parce que leur efficacité est indéniable. L’une d’elle : l’éducation en plein air!
À mon grand plaisir, on voit de plus en plus d’installations extérieures verdoyantes pour accueillir des groupes. Cette initiative est géniale parce que le simple fait d’être en contact avec la nature pendant leurs apprentissages diminue le stress des élèves, augmente leur concentration et contribue à les motiver davantage.
Mais l’éducation en plein air peut être tellement plus que de reproduire tout simplement ce qui est fait à l’intérieur de la classe. La cour de récréation, les parcs et même les rues de la ville offrent des opportunités d’apprentissage à ne pas négliger. Les enfants apprennent naturellement par l’exploration et par le jeu, alors pourquoi l’école n’embrasse-t-elle pas davantage cette façon instinctive d’apprendre?
J’admets que ça peut être intimidant au début. La gestion du groupe, les caprices de la météo, la charge du programme… plein de raisons existent pour préférer s’en tenir à ce qu’on connaît. Pourtant, les enseignantes et les enfants qui ont vécu l’éducation en plein air peuvent témoigner que ça vaut la peine de s’y lancer. Et c’est soutenu par la recherche : augmentation de la créativité, meilleure collaboration, hausse de la performance académique et plus grande confiance en soi. Ce n’est pas banal!
Bien sûr, le local de classe offre aussi plusieurs avantages. Pour ne pas s’en priver, l’idéal est de varier entre l’intérieur et l’extérieur. De cette façon, on tire le maximum de ce que chaque environnement peut offrir.
Si je vous en parle aujourd'hui, c’est pour allumer des étincelles. L’éducation québécoise a besoin d’un élan de société pour la projeter vers l’avant. Imaginez que nos enfants n’angoissent plus à l’idée d’être évalués et, qu’en plus, ils se souviennent réellement de ce qu’ils apprennent. C’est possible! Je le constate déjà à petite échelle. Mais l’école, c’est politique. Les profs ont donc besoin de la population pour que le mouvement prenne de l’ampleur. On doit collectivement être assez humbles pour accepter qu’on peut faire mieux et assez passionnés pour scander que l’éducation a besoin d’air frais!
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